10ème
année
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Numéro 40 Juillet 2009
tazwart i tmucuha n Nadia Mennad sɣur
Hamid Bilek
Massa Nadia Menad tesuffeɣ-d 4 n tmucuha i wid meẓziyen , yerna
ula d wid meqqten zemren ad ent ɣrent. Azwel n tmuccuhua d wi :
-
amcim amcum
-
iszem acaraf d ubareɣ
bu-tkerkas
-
ṭtiejra n baba-inu ba
-
tucmiţ d ugellid
azewwax.
Timucuha-ya
ffɣent-d di 3 n tmeslayin :
taqbaylit, taɛrabt, tafransist.
Tazwart, i tmucuha-ya, d Hamid Bilek i ţ-yuran.
Aţta-n :
Ales-iyi-d tamacahut
Yal wid iqeddcen deg wennar n usegmi d ttrebga, mjamalen di rray i
d-yeqqaren d akken timucuha d yiwen wallal u d yiwen webrid yessedduyen u
yesnernayen allaɣ n wegrud deg yeḥricen yemgaraden n tudert-is ; ama deg
yimurnan neɣ leḥnana, ama di tiḥerci, ama di tikli-ines di tmetti d wayen i
s-d-yezzin. Nnan-d d akken agrud yeslan neɣ yeɣran timucuha yettifsus wallaɣ-ines,
ttihriwent cfawat-ines, ayen i s-yessishilen abrid n tɣuri d tira di
temzi-ines.
Timucuha d yiwet si tewsatin n tẓuri yettawden s agrud s cuqq mebla ma iḥus
s tɛekemt. Sɛant aṭas n lemɛun d lemtul d wayen merra ibennun tanefsit d tmagit
ɣer wegrud i wakken ad iqabel temɣer-is s tulya n wallen-is d useqdec n wallaɣ-is.
Tamacahut tettrebi, temmal abrid yessufuɣen, tessegmuy tawnafit, tesselmad
azal n smaḥ, azal n tirrugza, azal n leqder, n lemɣiḍat d uḥulfu. Tesselmad
idelsan d tɣermiwin yemxalafen; tetserrih i wallaɣ ad yejbu ad inadeh, ad yeḥwes,
tettak-as tagnit i usugen i wakken a d-yessis tugna yebɣa akken i tt-yebɣa.
Zzman ideg nettidir ass-a, d win ideg tasnafukest tewweḍ ɣer Iḥedd-is. Yal
taɣawsa tettaweḍ-as-d i wegrud s imi, ur yettak kra n leɛtab i wallaɣ neɣ i
terwiḥt-is. Allalen n taywalt d tussna ur ǧǧin aḥric i usigen neɣ i truzi n
uqerru, anida agrud ad yessexdem allaɣ-is i wakken a d-yaf tifrat i wuguren ara
d-yemmager. Ayagi yettarra-t yesseblaɛ mebla ma iḥus i lbenna.
Iseggasen-agi ineggura yugget wawal ɣef imihiten yettidir wegrud, ma yella teqqim teswiɛt akka. Imusnawen n
tnefsit d wid n usegmi sbarayen-d i wakken a nbedd mgal annect-a. Gar tsura
iteldin tiwwura, yessenqasen si ccedda, a naf Tulsa d tɣuri n tmucuha.
Yenna yiwen umejjay n igerdan d akken imawlan iḥekkun, yessawalen timucuha
i dderya-nsen ttekkan u qeddcen di tujjya n lehder d uḥezzeb. Ihi a yimawlan
alset timucuha i dderya-nwen i wakken a sent-tessishilem azekka-nsen.
Massa Nadia Kacer Mennad d yiwet seg wid i d-yedduqsen, tḥulfa, imi d
tayemmat ula d nettat, d akken timucuha sɛant aṭas n lfayda ma yella nessaweḍ-itent
gar yifassen n yimawlan d igerdan i waken agerruj i ɣ-d-ǧǧan lejdud d lamana ad
yaweḍ ɣer tsuta i d-iteddun. Aya dɣa ad yernu di ccan-is imi agerruj-agi tebɣa
ad tessiweḍ di tmeslayt tayemat s tutlayt d tira n tmaziɣt. S wakka ad tḥareb ɣef
tgemmi d yidles ernu-yas tira d tutlayt. Tasekkurt timellalin.
Si zik qqaren tameṭtut tḥerrez, ihi
tanemmirt-im a Massa, Amecwar ɣezzifen.
Hamid Bilek
Asqamu
Unnig n Timmuzɣa
Win iran ad iwali tidlisin n Massa
Nadia Menad, ad yekliki deg wassaɣ :
http://www.ayamum.com/Nadia_Menad.htm
Numéro 40
Juillet 2009
Une analyse de « Ass-nni » (ce jour-là), roman en langue kabyle de Ɛ. MEZDAD, paru aux éditions « ayamun » en 2006
par Dahbia
Abrous, universitaire
Amar Mezdad : « Ass-nni », éditions Ayamun, 2006.
Le
dernier roman d'Amar Mezdad, Ass-nni
(Ce jour-là), s'insère avec les deux précédents (Iḍ d wass, paru en Î990 et Tagrest urghu
en 2000) dans une trilogie, L'originalité de cette trilogie réside dans sa
non linéarité et dans sa complexité de son élaboration. À l'instar de Tagrest urghu, ce dernier
roman est construit - tel un puzzle - par l'entrecroisement de plusieurs
tableaux, de plusieurs itinéraires. Les deux personnages centraux, aussi bien
dans ce roman que dans Iḍ d wass, sont ceux de Muhend-Amezyan et de Malha,
sa mère.
Le
drame qui fait ce roman se noue et éclate en une seule et fatidique journée,
d'où le titre ASS-NNI
(Ce jour-là). Le décor est planté dès le premier chapitre autour des deux
personnages centraux Muhend-Amezyan
et MalHa, sa mère. Tawes (à peine entr'aperçue dans iḍ d wass), devenue l'épouse
de Muhend-Amezyan, vient rompre le cordon ombilical qui liait le fils à sa
mère. Alors que Tawes est à la
maternité et que son accouchement est imminent, Muhend-Amezyan attend dehors ;
dehors, le froid est glacial : « asemmiḍ n cebrari igezzem » (page J0).
Cette
grossesse tant attendue - elle est peut-être gémellaire - suscite en Malha un
immense espoir
: le premier-né - il faut espérer que ce soit un garçon — lui permettra de
faire revivre le nom de son époux : Salem, mort au maquis. Cet espoir est, cependant, mêlé de
crainte car « ce jour n'est pas un jour ordinaire » (pages 10 et 14) ; moment crucial du calendrier
agricole, cette période dénommée aussi « amerḍil » est, comme tous les moments
de passage, placée sous le signe de toutes les incertitudes. Une angoisse prémonitoire noue la gorge
de Muhend-Amezyan, elle atteint aussi Malha qui multiplie prières et invocations pour que «
Yennayer sorte dans la paix » (page 14) c'est-à-dire sans catastrophe.
En
attendant la délivrance de sa femme, Muhend-Amezyan va à son travail ; parmi
ses collègues et compagnons de lutte1, il rencontre Lxewni, le plus
combatif de tous. Le soir, à la sortie de l'usine, "Qebbad- lerwaH", (le ravisseur d'âmes) chargé
d'assassiner Lxewni, attend calmement (page 186). Le drame qui se noue pendant
tout le roman et que l'on pressent éclate au dernier chapitre comme ces deux balles qui atteignent
Lxewni puis Muhend-Amezyan. On ne sait pas si l'enfant de Muhend-Amezyan, tant
attendu durant cette interminable et funeste journée, est né ou non. Cette tragédie éclipse le personnage
de Tawes ; elle ne laisse pour trace qu'un poème inachevé (p. 38 à 41), une
longue complainte. Malha, qui avait jeûné ce jour-là, était sortie en quête
d'un peu de soleil ; à son retour, la cour était pleine : les femmes du
village « sut taddart », venues partager son deuil, l'y avaient précédée
et l'attendaient dans un mortel silence. Nina Fati, une de ses amies, telle un oiseau de mauvais augure,
lui avait peu de temps auparavant « planté une épine dans le foie » (« tger-as asennan di tasa », page 182)2.
Sur
ce deuil, règne le doute en maître absolu : Muhend-Amezyan a-t-il été, comme
Lxewni, mortellement blessé ? Tawes a-t-elle rencontré la mort au moment de sa
délivrance? Son enfant serait-il mort-né ? On ne sait qui a été emporté par cette
tourmente mais c'est dans son "foie" que Malha a été atteinte, d'où cette
angoisse prémonitoire, aggravée par le mauvais présage de Nna Fati : « Tenna-tt-id-tasa-s, yir lfal i s-d- tezzwer [Nna Fati] tara tugad-it » (page 185).
Ce
roman ne contient pas d'intrigue, toute sa qualité réside dans la finesse de sa
trame, la richesse
de ses motifs et la profondeur de son enracinement dans la symbolique du monde
berbère et plus largement méditerranéen.
À
l'instar de Tagrest urghu,
le roman précédent, la trame de Ass-nni est tissée dans une
imbrication
complexe de tableaux qui entrecroise les itinéraires, les souvenirs et,
souvent, les drames de plusieurs
personnages. La technique du "flash-back" utilisée aussi dans Tagrest urghu, ne permet pas seulement de tisser la trame de ce roman, elle
établit aussi le lien entre les romans qui constituent
_______________________________________________________________________
1 Cette atmosphère de lutte
ouvrière est dépeinte, avec les mêmes personnages, dans iḍ d
wass ; elle constitue un versant de ce roman.
2 « Tger-as asennan di tasa », cette expression évoque les propos
tenus par Nna Fati avec une autre
vieille femme . TaHemmuts (voir p. 182), On appréciera toute la
finesse de cette expression (ce n'est pas la seule) lorsque l’on sait que le foie "tasa" est, par excellence en kabyle le siège de
l'affection maternelle.
tuent cette trilogie ; la
simple évocation d'un nom : Salem, MuHend Waâli, Taher, Lxewni, Tahem-muts|, etc., renvoie soit à Tagrest
uryu soit à iḍ d wass.
À
travers ces romans, se déploie une vaste fresque historique et sociale de
«
Ass-nni » aborde la crise profonde qui, ces dernières années, a, tel un
séisme, secoué l'Algérie. Ce dernier roman est d'un réalisme implacable. Nous
sommes loin, ici, du mouvement de balancier qui rythme Iḍ d wass et dans lequel la frêle silhouette de Malha, assurait la
continuité, évitant l'éclatement.
Aujourd'hui (il serait plus exact de dire « ce jour-là : « ass-nni »)
Malha dont les forces déclinent est
atteinte... d'amnésie. Nous sommes loin aussi du sacrifice sublime consenti par
la génération des pères dans le décor
grandiose de la montagne kabyle, lorsque « la neige prenait feu » sous les cimes altières d'Icherriden qui
avaient gardé vivant le souvenir des combats de 1857 et de 1871. Ce sacrifice consenti dans le plus
absolu dépouillement fait l'incomparable densité de Tagrest urghu. Le seul survivant de cette génération est MuHend Waâli dont la jambe
avait été sectionnée à vif au maquis ; malgré le poids des ans, il n'a rien
perdu de sa. perspicacité.
Son regard (voir TiT
n Si MuHend Uâli », pages 48 à 51) est d'une
terrible lucidité.
Dans
cette trilogie, la structure même des titres est significative : alors que les
deux premiers titres
sont construits sur des oppositions : Iḍ d wass, Tagrest
urghu, le titre de ce dernier roman « Ass-nni » tombe comme un couperet.
Ass-nni
est placé
sous le signe de la perte du Sens ; ce roman est un tissu de tragédies entremêlées que déchirent çà et là
des morts absurdes comme celles de Tahar, Lxewni où peut-être de Muhend-Amezyan. Tout semble
s'écrouler dans l'univers ici dépeint, d'abord les liens de solidarité familiale autrefois si
étroits : lorsque Muhend-Amezyan, sur les demandes pressantes de sa mère, va rendre visite à son oncle
maternel « noyé en ville » (page 87) depuis de longues années, celui-ci le reconnaît à peine ; « agemmaD
n wedrum d amnar » (page 86) constate avec amertume le narrateur ; « l'horizon du lignage [i.e.
des liens de parenté] ne dépasse plus le seuil de la porte ». Ce rétrécissement
des horizons a brisé les capacités de lutte : les collègues de Muhend-Amezyan,
si dynamiques et si combatifs dans iḍ d wass, ploient aujourd'hui sous le poids de la vie, le vieux car qui les transporte est, lui-même,
essoufflé (page 19),
Dans
ce monde fracturé qui a volé en éclats, la violence engendre la violence,
l'itinéraire de Redwan
(pages 88, 94 à 97 et 125 à 127) le montre très bien. Redwan, surnommé QebbaD-IerwaH,
qui a froidement assassiné Lxewni et peut-être Muhend-Amezyan est en
réalité un cousin de Muhend-Amezyan, le fils de cet oncle maternel «noyé en ville». Placé sous
le signe de l'amnésie,
Ass-nni dépeint un monde fracturé et désenchanté : Malha qui parvenait à
assurer la continuité
dans Iḍ d wass est aujourd'hui amnésique...
à moins qu'elle ne soit atteinte de cette maladie qui consume « le foie » des
mères (page 105), « uzu n tasa ». Tahemmuts, exemple de discrétion et de
dignité, est morte ; il s'agit bien de la fin d'un monde. Le monde de Malha
n'était certes pas enchanté - aucun des romans qui constituent cette trilogie ne cultive le
passéisme — mais il était accordé comme le seraient des instruments de musique.
L'amnésie dont souffre Malha est à l'image de celle qui frappe le pays dans son ensemble ; elle
atteint d'abord et surtout l'Histoire (pages 138-139,156) : comment un peuple
peut-il se repérer dans le présent et a fortiori construire son avenir s'il ne sait pas regarder son passé ? De ce passé,
seules quelques traces ténues ont échappé à l'amnésie.
A l'amnésie qui frappe Malha ont aussi échappé, miraculeusement, quelques
fragments
3 Voir le recueil de nouvelles
d'Amar Mezdad, Tuyalin d tullizin rmiden, éd. Ayamun, 2003. Une
présentation de ce recueil de nouvelles a été faite par Dahbia Abrous dans La dépêche de Kabylie
du 16 avril 2005.
4 Voir
présentation de Tagrest urghu faite par D. Abrous dans Le Matin du 4 octobre 2000
de mythes telle cette
malédiction incendiaire proférée par l'ogresse (tteryel) dans un récit
de fondation
du village (pages 149 à 152) : « tu m'as brûlée, dit-elle à L'Homme fondateur
du village, que toute
ta descendance soit dévorée par le feu », Aucun des descendants n'a échappé à
cette malédiction fondatrice, conclut Mailla : « Wa yergha s imes, wa
yergha s waldun, wa yergha
deg wallagh, wa yergha di tasa, wa yergha
anida ur yemmal » (page 152) : « L'un est brûlé
par le feu, l'autre par les balles, tel autre dans son cerveau [i.e.., dans sa capacité de
discernement. L’un dans son foie5, l'autre d'une douleur indicible »...
et voici déclinée l'horrible polysémie du verbe « rgh » (brûler).
Dans
cette trilogie, ce n'est pas seulement le mythe qui nourrit l'imaginaire, le
conte est aussi très
présent. Cet enracinement dans la symbolique berbère fait l’unité et
l’originalité de l’œuvre littéraire d'Amar Mezdad ; cette œuvre, en effet, parvient à articuler une
thématique tout à fait actuelle avec un enracinement profond dans la
symbolique berbère et, plus largement, méditerranéenne.
Les
symboles et motifs qui traversent cette œuvre puisent dans la cosmogonie
berbère et sont étroitement
liés à l'archétype central de
La
langue, finement ciselée, n'est pas embarrassée par les néologismes ; les dialogues entre les vieilles femmes gardent un
savoureux goût d'antan. Cette « langue d'antan » n'est cependant pas exhumée comme une relique, c'est elle qui, comme la
sève de
Dahbia Abrous, universitaire.
article paru dans « la dépêche de Kabylie » n°1810
L’interview :
Sɣur
: Bu ccfaya
Tadiwennit* d Ṣaliḥa
Ben Meryem, taselmadt n tmaziɣt ɣef 14 iseggasen.
Sɣur
: Bu ccfaya
Azul a Ṣaliḥa.
-Azul.
Anta i d Ṣaliḥa?
-
Ṣaliḥa Ben Meryem. Luleɣ ass O1/01/1995.
Anda tessawḍeḍ di tɣuri
neɣ anwa aswir iɣer tessawḍeḍ tura akka?
- Qqareɣ deg useggas wis-tmanya (8) – Aɣerbaz
wis-sin neɣ CEM.
I tmaziɣt melmi tebdiḍ
almud-ines?
-
Ass n 24/12/2006.
D acu i kem-id-yewwin
ad teɣreḍ tamaziɣt?
-
Di tazwara, bɣiɣ ad issineɣ lhedra (tameslayt) d tira s tmaziɣt.
I ssyen ɣerda, amek
d-tufiḍ almud-a? Telliḍ tettraǧuḍ ayen d-tufiḍ neɣ d ayen-nniḍen?
-
Ur lliɣ ara ttraǧuɣ aya! ur ẓriɣ ara belli tamaziɣt tesɛa ilugan, tesɛa
taseftit, imqimen…
Segmi teɣriḍ ugar n
sin iseggasen, amek i m-d-banent temsirin-agi n tmaziɣt?
-
Sehlent. Maca, ḥwaǧent xirla (aṭas) n ṣṣber, leɛqel d lkuraǧ…
Aseggas-a,
aql-ikem-id d taselmadt, akka?
-
(S wecmumeḥ) ih.
D imecṭaḥ i tesɣrayeḍ?
-
D itiṭuḥen ih. Llan sin waggayen, amenzu n wid n ddaw tmanya iseggasen; wis-sin
d wid n nnig n tmanya iseggasen.
Acḥal igerdan i
yellan deg waggayen-a?
-
Amenzu deg-s 07; wis-sin deg-s 09.
I kemm mazal-ikem
teqqareḍ?
-
Ih, mazal-iyi qqareɣ ɣer Ǧamal Benɛuf.
Aḥulfu-inem s
yimmad-inem d taselmadt?
-
Ferḥeɣ axaṭer xeddmeɣ ayen n lɛali. Ttḥulfuɣ ttmudduɣ ayen ssneɣ d wayen ɣriɣ i
wiyaḍ.
Asirem-inem?
-Ad
uɣaleɣ d taselmadt n tmaziɣt deg uɣerbaz, mačči kan dagi di lukal (asideg n
Numidya di Lḥasi) .
Tiɣri-inem i
yemdanen?
-
Wid yellan dagi (di Lḥasi) a d-asen ad ɣren tamaziɣt; wid yellan di temdint ad
ruḥen ad ɣren di
Numidya. Ula d wid
yellan anda-nniḍen ilaq ad nadin anda ara ɣren.
Yella kra i tebɣiḍ a
d-ternuḍ?
-
(S teḍṣa) Xaṭi.
Aql-ikem-id tettwɛerḍeḍ
ɣer temlilit ara d-yilin ass n Letnayen tameddit di Numidya. Ad truḥeḍ?
-Ad ruḥeɣ, ih.
* Tadiwennit-a
tettwalqeḍ-d di taggara n temsirt n wass n Wemhad (Lexmis) 05/O3/2009. Imiren
tella d 20 (t) d wezgen n yiḍ; deg yiwen waḍu yessafagen leqramed,
yessenguguyen kra yellan, anagar tuxsa (lebɣi) n wid i wumi tezdeɣ tmaziɣt ul d
wallaɣ. Wid yekkaten s wulac, ulac-nsen d aẓayan.
Sɣur
: Bu ccfaya
Numéro
40 Juillet 2009
Le texte intégral des Cahiers de Bélaid disponible dans notre
rubrique téléchargement.
″Les cahiers de Belaïd ou
Belaïd AÏT-ALI
(Belaïd Izarar)
Préface par
Arezqi Graine
«Les
cahiers de Bélaïd ou
Nous
le devons bien entendu à Belaïd IZARAR (AT-ƐLI) qui fut un des premiers
collaborateurs du Fichier de Documentation Berbère. Malgré son état de santé fragile,
il avait pu rédiger 608 pages en kabyle.
Mais
il faut également rendre hommage au père Jean Marie DALLET et au père J.L.
DEGEZELLE qui ont veillé, d’une part à soutenir moralement Belaïd pour qu’il
puisse aller le plus loin possible dans sa rédaction et d’autre part à
recueillir les cahiers rédigés par Bélaïd, les relire, les taper sur machine à
écrire et en assurer le tirage.
Une
étude littéraire des textes recueillis aiderait à asseoir une tradition d’écriture
de la langue kabyle, à l’image des études réalisées par Mouloud MAMMERI pour la
poésie de Si Mohand Ou Mhand, d’autres poètes plus anciens et Cheikh Mohand Ou
Lhocine, chantre de la kabylité.
Cet
ouvrage : «Les cahiers de Bélaïd ou
Par
ailleurs, il faut signaler qu’un dossier, très bien élaboré, a réussi à
présenter la biographie la plus complète que l’on ait de Bel§id AT ¦LI. Ce
dossier est l’œuvre de Amar MEZDAD qui l’a publié en deux parties dans TAFSUT
qui était une revue libre de l’université de Tizi-Ouzou.
L’article
était signé Ɛmer MESKIN et avait paru, pour la première partie, dans TAFSUT n°
6, de janvier 1983 et pour la deuxième partie, dans TAFSUT n° 7, de juillet
1983.
Ces
deux parties ont été reprises dans la revue « Etudes et Documents »,
n° 2, 1987, éditée par « La boîte à documents » qui était une
association sous le régime de la loi de 1901, à Paris.
Avec
la permission de l’auteur, nous adjoignons à cette réédition de l’œuvre de Belɛid
AT ƐLI, le travail de qualité de cet autre maître de la littérature écrite
kabyle : Ɛmer MEZDAD.
Arezqi
GRAÏNE
BELƐID AT ƐLI
Par Ɛmer MESKIN (pseudo utilisé par Ɛmer MEZDAD)
[Texte
paru en deux parties : dans Tafsut (Revue libre de l’Université de
Tizi-Ouzou) : n° 6 de janvier 1983, pour la première partie et n° 7
de juillet 1983, pour la deuxième partie.
Le
dossier a été repris dans « Etudes et Documents Berbères, n° 2 – 1987,
[revue éditée par l’association sous le régime de la loi de 1901 :
Aqbayli
nni meskin yesɛeddan acḥal d uḍan ar tafat n lefnar, ar tama n lkanun n iɣiden
; ittaru tilufa-s d lemḥayen-is... Belɛid, yettarun tameslayt-is akken
a-tt-iwali s wallen-is, maççi kan
akken a-s-isel s imeẓẓuɣen-is d aya ; Belɛid ihi, yemmut uqbel a-d-teffeɣ
tektabt nni yura (ɣas ulamma ass mi tt-yura, maççi i wakken a-tt-id-isizreg).
Taktabt
agi ines i d-iffɣen di 1964 deg Larbɛa-n-At-Yiraten, isem-is : "Les
cahiers de Bélaïd ou
I.
BELƐID MESKIN ... TAMEDDURT-IS
Ass n 12 magu 1950, deg wexxam n
wid
Anwa-t umexluq-a ? D Belɛid
"bu tektabin", amaru n tmaziɣt. Tira-s
meḍlent ur ɛad ddirent. Belɛid bu tmucuha. Amaru yezwar wiyiḍ. Fell-as i tura
Camille LACOSTE-DUJARDIN : "... d yiwen si Leqbayel yebḍan ɣef sin idelsan
: idles n teqbaylit d win n trumit". Meɛna nek a-d-iniɣ : Belɛid, ul-is ɣer
teqbaylit kan i yedda. Acku, lemmer i s-yehwa ad-yaru s tefransist am netta am
wiyiḍ – fiḥel ma nebder-ed ḥedd – yezmer. Zik zik yelmed tafransist i mi
yemma-s tessɣer-itt di yal tama. Meɛna ɣas akken yemma-s tessɣer tafransist,
arraw-is akk tesseḥfeḍ-asen taqbaylit. Amaẓuz[1] maḍi d Belɛid, yettaru-tt.
Belɛid,
ilul deg useggas n 1909 di Aẓru-Uqellal (deg At-Mangellat). Tameddit n wass
qbel lɛica, yewwet lbarud deg uzrug. Daɣen tiɣratin : "Ilul-ed wergaz,
yerna-d ubeckiḍ" akken qqaren deg wawal. Yerna-d ɣef tlata warrac nniḍen d
snat teḥdayin.
Yemma-s
qqaren-as Dehbiya, nettat, akken i d-nenna : tesselmad tafransist.
"D-ticixett". Teɣra, acku di lawan nni yella baba-s (jeddi-s n Belɛid)
ixeddem ɣer baylek (di lamiri). Tekcem ɣer uɣerbaz n teḥdayin di Taddart-Ufella
(Larbɛa-n-At-Yiraten). Teɣra din ar mi tessaweḍ ɣer le brevet. Ar mi
tewweḍ 17 iseggasen, teffeɣ ad-tessɣer. Zik zik, sneflen-tt-id di taddart. Yuɣ-itt
yiwen, d argaz n lɛali. Yeǧǧa-tt ad-texdem, ɣur-es lɛeqliyya d tatrart,
tufrar-ed ɣef lawan deg waydeg taqcict tettwarkeḍ. Ffɣen si tmurt, i
mi Dehbiya ur tt-id-iṣaḥ ara ad-textir anda ar a-tessɣer. Tugi ad-tetruzi.
Fkan-as amkan ttagin wid yetruzan. Ass mi ɛyan di lɣerba, am nettat am
wexxam-is, uɣalen-d ar tmurt. šṭfen lqahwa di Micli. Din i d-ilul Belɛid, d
wis-setta.
Nesmekta-d aḥric-a di tmeddurt n Belɛid,
i wakken a-d-nini tin i t-id-irebban d lall n tmusni, ama s teqbaylit ama s
tefransist. Belɛid ixtar !! S teqbaylit i yettaru.
Akken mazal-it d acawrar, ass mi izger
ar Fransa, yewwi-t dadda-s Mbarek. Iqqim tlata, rebɛa iseggasen ar mi yessaweḍ ɣer
ukayad[2] amenzu :
Aselkin[3], ugin-as
a-t-isɛeddi.
Ɣef xemseṭṭac iseggasen i yebda lemḥayen.
Yuɣal-ed ɣer Aẓru. Zewǧen-as akken d ameẓyan. Taqcict n taddart. Teqqim cwiṭ,
twureb. Yuɣal tebra.
Zik zik i s ɛerqent i Belɛid meskin.
Irwa jjiḥ di Micli netta d ilmeẓyen nniḍen, wid i wumi ɛerqent daɣen : dduminu,
tissit seg walluy ɣer tmeddit, amenḍer di leqhawi d ttbernat.
Yiwwas iṭawel-itt ar mi d Lezzayer.
Ahat ad-yaf axeddim si leɛḍil i s d-sawalen ɣer lɛeṣker. Aqadum n tmenjert yaf
din iman-is. Cwiṭ kan rran-t d lkabran, amecwar yuɣal d sserǧan. Isseɣra,
iwehha aṭas : ṣṣifa, ṭṭiɛa, tadṣa. Ulac anda ur iggar iman-is. Iɛeǧǧeb medden.
Tafransist teţţazzal deg imi-s am aman. Tulawin ifka-yasent axeṣṣar. Yiwet,
tezdeɣ di Bab-Lwad, temmut fell-as. Meɛna Belɛid icɛef. Yiwen webrid i tettɛeddi
f uccen.
Deg wussan agi yesɛedda di lɛeṣker i
bdan neṭṭden-t akk leɛyub : ccemma, dexxan, ccrab. Dɣa ccrab yuɣ-as
idammen. Sin iberdan i t-sseɣlin di legrad. Acku m’ ar a-isew,
Ass mi yebda ṭṭrad n Lalman d
Urumi, ibda weḥric wis-tlata di tmeddurt n Belɛid. Aqbayli meskin idda di
ssiyya.
Yiwen wass deg useggas tlata u rebɛin,
ceyyɛen takebbanit-is ɣer
Iṭṭef-as abrid ɣer temdint n Lezzayer,
din ar a-tishil tuffra. Yaweḍ ɣer yiwen la aṣurdi la sin ; ulac aḥbib,
ulac w’ ar a-t-irefden. Ittkukru akk medden ; win iwala a-s-yini d
acengu, ittagad ula d tili-s. Ameẓẓerṭi, di ṭṭrad, ma ṭṭfen-t, ḥekkmen-as s
lmut.
Yuɣal d aṭeyyar, ittmenṭar deg
iberdan. Icubaɣ, tilkin, laẓ d ḥafi. Yura kra ɣef ayen isɛedda ussan nni :
"Bujanber 1945, yeṣker deg iḍ nni deg Bab-Lwad", asemmiḍ, lehwa, ɛeryan
jeryan, Popeye meskin (akka i t-ttlaqaben) ɛerran-t, ukren-as aserwal :
"Mi d-ukiɣ, ufiɣ-d iman-iw akken i yi-d-tesɛa yemma". Anagar tabluzt
tamellalt i s-ifka umeddakel-is "Bu llebsa tamellalt". Amek ar a-xedmeɣ
a Rebbi ? Amek ar a-ffɣeɣ azrug ? Atta-n tekker-ed lall n wexxam. Mi yi
d-twala, iffeɣ-itt leɛqel. Twet ad-tsuɣ "Abbuh!", yuɣal am akken ɣadeɣ-tt,
tessusem, tekcem s axxam-is, tefka-yi-d tacekkart usebbaylu, sburreɣ-tt. Nemneɛ
! ˜ellseɣ-ak tacekkart nni, ffɣeɣ. "Sebɛa wussan i tt-ilsa". Yuɣal
yufa aḍellaɛ iqqers akk, iççur d tifawtin, ixaḍ-it. Yuɣal yeɛna iguduyen d les
poubelles : ma d asebbaḍ idda, ma d amessak daɣen, ma d taɣenjawt tedda.
Yufa ula d taferciḍt n lfeṭṭa wissen wi tt-iḍegren. Yufa liẓar ukawaçu
isburr-it amzun d abernus.
Tamart teçça-t, tilkin tcalint fell-as
; "yuɣal-asent d abulvar" : d aklucar n tidett ! Ar mi d ass mi iḥqer
iman-is, yeɛya di lmizirya nni taberkant. Ulac lǧifa ur isfuḥ neɣ ur iççi : laẓ
d lxuf d tiɣemdin deg uɛebbuḍ-is. Iṭṭef-itt d abrid ɣer tmurt, yufa yemma-s deg
Aẓru ; akken kan izweǧ gma-s šeyyeb. Yemma-s, Nna Dehbiya, tewweḍ igenni si
lferḥ. Temlal tasa d wi turew. Tasa-s ɣef Belɛid d tamehbult, d netta i
"Berḍ n lɛecc" ; d amaẓuz. Yernu, seg wass mi meẓẓi
Dɣa ula di tmurt laẓ ihba medden,
yiwen
Awah ! Tawekka n tissit, akken
Iqqim Belɛid iman-is, axxam d ilem
; ulac ula d imensi n yiwen yiḍ. Yerna tezga tergagayt fell-as. Ittquraɛ
ijadarmiyen ; yal tikkelt m’ ar a-ten-iwali agemmaḍ, ad-iffeɣ
taddart. Ittagad akk at taddart ammar a-t-zzenzen.
Tewɛer tudert di lawan nni. Uççi
akk s buṭayma[6]
: yal aɛeggal s ukerṭun-is ; ɣur-es azal s wayes ar a-yedder. Leqbayel msakit teɣli-d
fell-asen yiwet n lmiziriya, d taberkant. Ulac w’ ar a-irefden wayeḍ.
Leswaq d ilmawen. Wid isɛan lmal, ççan-t neɣ a-t-awin wiyiḍ d taseglut. Mmɣen medden ɣef tmizar ; yuɣal lawan ubelluḍ
d ubazin ɣef widak nniqal ǧǧan. Ma d igellil werǧin i t-ffiɣen. Ma d Belɛid
"akken llan medden a-nili". Iḥmeẓ agus-is, timaqaqin-is ulint-tent
tiqqad. Ittaru i medden tibratin, ttaken-as-d ayen i wumi zemren. Meɛna
Illa yiwen d aḥbib-is akken i
d-kkren, si temẓi ɛedlen aṭas. Xas akken ula d netta ixuṣ, issasay-as-d kra n
tbaṭaṭatin, kra n weɣrum, kra n wurawen n leɛdes. D acu i d tawant ? Teɛreq-as.
Yernu ulac uglan :
Dɣa deg useggas nni yesɛedda weḥd-es
deg Aẓru, aseggas nni n lmiziriya taberkant, laẓ tugdin d iɣeblan, deg useggas
nni n tlata u rebɛin i yebda tira s tmeslayt "n bu ḥafi". Idles
"uberraḥ di ssuq"[8].
Yura aṭas d asefru, kra n tmucuha am "Tafunast igujilen",
"Tamacahutt uwaɣezniw". Yura daɣen yiwen umaɛraḍ[9] [tirmit] ɣef lexḍubegga.
Netta werǧin ixḍeb akken ilaq.
Akken tebɣu tili ddunit,
tettzerzir, tseffeḍ, teqreḥ. Nna Dehbiya teɛya di temdint, isawel-as-d uɛessas
n wexxam. Tuɣal-ed s Aẓru. šeyyeb daɣen ikfa fell-as uɣrum di Paris, ibren-ed
ar tmurt. Ifreḥ nezzeh Belɛid s nnekwa n gma-s, i mi netta iteddu mebla lekwaɣeḍ.
Ireṭṭel-as-tt šeyyeb. Iǧǧa-t cwiṭ lxuf. Iṭawel-itt ar mi d Micli ; ulac anda
Lḥaṣun tafamilt-a amzun si ṭikuk i
d-cettlen. Yiwwas ikker-ed šeyyeb, yiwen ur ibni, yiwen ur as-iɛeggen, iṭṭef
abrid ar Paris, amzun d kra i s-d-iṣuden di tmeẓẓuɣt. Iwwi nnekwa-s. Ur ɛad i
tezdim tewwurt, Nna Dehbiya tenna-d "a Lezzayer".
Ma d Belɛid ula i d-nini. Yeɛya di
tudert am ta : ulac adrim, ulac aḥbib, ulac nnekwa. "Welleh ma ɛawdeɣ-as-tt
! Akken i d-tusa, tusa-d ; lmut wala tudert am ta. Akka i d tamurt. Tismin, laẓ,
akewwec, tilkin. Ffeɣ ɣer berra ad timɣureḍ". Meɛna anda ar a-yerr ?
Anda-tt tlelli i tudert ? Ussan nni i yebges ad-yinig, iǧǧa tamurt, illi
tawwurt i ǧahennama s ufus-is.
Nna Dehbiya teǧǧa aqcic deg uxxam
amezwaru. Ittusemma d gma-s n Belɛid. Qqaren-as Muḥend Saɛid. Illa
di Merruk, yuɣ tarumit, isɛa taḥanutt. "Ulac anda nniḍen, ɣer Muḥend Saɛid
kan ar a-rreɣ". Ɣas akken ur t-issin ara, meɛna "gma-k d gma-k, ɣas d
mmi-s n yemma-k". Ahat a s-d-yaf amkan, i mi leqraya iɣra. Iṭṭef-itt d
abrid ar Bgayet ɣef uḍar. Dinna insa kra n wuḍan di leqhawi. Syin, yiwen ur iẓri
amek iwweḍ ar mi d Ujda ɣer tama n tlisa n Merruk. D tamacint i yeṭṭef neɣ d
lbabur ? Deg Ujda ar mi d Ribaṭ iwet-itt ɣef uḍar. Din yaf dadda-s
Muḥend Saɛid. Issels-it, iseçç-it, issens-it aṭas. Yura kra imagraden[10]
deg yiwen ujernan s tefransist. Ar mi d yiwwas Muḥend Saɛid yufa "lɛebd
agi maççi d lxelq".
Tikkelt nniḍen atta-n terwi
fell-as. Yuɣal s amenḍer. Yeɛna abrid ar tmurt ɣef uḍar, meɛna "tamurt tebɛed
wansi d-teṭṭilli" :
Anda llan wid ikerrzen
Akal, idɣaɣen
D lkifan neɣ d luḍa
Anda llan wid yemmuten
S ttesliliw meḍlen
Mi ɣlin f nnif d tameɣra
Anda llan igerfiwen
Lbaz, ilef d wuccen
Anda telliḍ a lɣaba ?
Tikli d ussan d uḍan. Yuɣal
irza-d fell-as laẓ. Ikcem lḥebs maççi tikkelt neɣ snat ɣef tissit d umenḍer.
Iggan berra, d iṭij neɣ d lehwa, deg iɛecciwen, ddaw tqenṭyar. Ma ibzeg
ad-tekkaw llebsa fell-as ; ikcem-it busemmaḍ, yuɣ-itt di tdawsa-s[11].
Ittwet : teṭṭef-it tawla, times tettenfufud di tedmert, la tuberculose
tegguni-t, la tettraǧu melmi ar a-d-teẓdem
fell-as. Yernu beɛden Igawawen : "Din i yi-ittraǧu uẓekka".
1947 : Yuɣal am Sidna Yub, yuser
"Amek i d-ffɣeɣ si Meɣniya
lexmis iɛeddan ; mi d-ukiɣ, ufiɣ-d iman-iw d ameḥbus ? Sekreɣ,
Idda yid-es yiwen ubulis armi d la
gare, issuli-t ɣer ufagu. Ɣef rebɛa n tmeddit, iwweḍ ar Talimsan, aḍellaɛ
ger ifassen deg umur n tbalizt.
Di ssuq n Talimsan izzenz rbaɛṭac
igirruyen i s-d-iqqimen. Yuɣ-ed cwiṭ n weɣrum, acku aɛebbuḍ amcum ibda yekkat
abendayer. Iṭṭes berra. Azekka nni ilqeḍ-ed tibexsisin, ifter yes-sent. Yufa-d
axeddim : d aɛessas uɛerqub. Aḥlil win
Kra n wussan kan, rebɛa neɣ xemsa di
ddurt, irra-d idammen. Skecmen-t ɣer sbiṭar n Wehren, inṭer aṭas. "Di sbiṭar,
uççi yelha yal tiremt : tuget tgella ar mi tugar deg iguduyen. Ziɣ wi illuẓen iẓra
d acu i teswa tawant !"
Xas akken aṭan-is d win ur nḥellu, tuɣal-it-id
cwiṭ terwiḥt. Irfed iman-is, yuɣal ɣer tɣuri d tira. Ittaru kra
yekka wass. D acu ɣef irɣa : d idlisen[13] umezruy[14]
d ijernanen d-ittawin ɣef liḥala di tmurt-is.
Ussan nni dɣa, "Ajernan n
Lezzayer"[15]
issufuɣ-ed kra imagraden ɣef tmurt n Leqbayel. Mi ten-iɣra Belɛid, ibren uẓar
ger wallen-is. Ifqeɛ aṭas : "Ihwa-yas
Imuḍan akk illan di sbiṭar, azgen
ameqran d irumyen. Yif-iten aṭas di leqraya, yif-iten daɣen akken isawal
tafransist. Nutni qqaren tiktabin n Tarzan, netta iqqar idlisen n la
psychologie. Mi ten-iqqar, snejlayen fell-as tugdin d uḥebber :
Ay atma fuken wussan
S leḥbab akken llan
I inefɛen, ala aheggi.
"Waqila ussan agi lemmer
ad-xtireɣ ger idlisen d lqahwa neɣ dexxan, d idlisen ar a-awiɣ [...] A wi yufan
idlisen ɣef umezruy n Lezzayer, a-ten-yerwu ! Ad-iẓer kra yellan deg iẓuran-is.
Ass mi qqareɣ di lakul, mi d-tewweḍ
tmeɣri umezruy d lemḥasba... Acuɣer ? Qqaren-iyi ayen
Di sbiṭar xas akken maççi d urar,
izerri lḥal s uɣiwel. Ittaru tibratin d ifezriren, awal inṭeḍ ɣer gma-s.
"Aṭas i yettektilin, ulac am yemma-k n leḥqiq" :
"A tabratt ikteb ufus-iw
Tawiḍ yakk ul-iw
Tawdeḍ ɣer wid n tasa".
Ussan nni i yura iktayen[17]-is. Mi yeɛya
di tira, ittɣimi d imuḍan nniḍen, iṭṭilli ɣer iɣeblan nnsen. Ttemyeḥkun
timsal : wa yeǧǧa arraw-is, wa yeǧǧa imawlan-is. Dɣa Belɛid meskin,
tergagi tasa-s : wissen amek teḍra d yemma-s ?
Ikkat ar mi s-fkan taxxamt i
iman-is, rnan-as-d ṭṭabla.
"Mi ttaruɣ, maççi d urar i
tturareɣ. Ur iyi d-iqqim ara aṭas di ddunit, meɛna ussan ilaq ad-frurxen. Ẓriɣ
aṭan-iw d acu-t, ulac ṭṭmeɛ d ayen. Taqcict nni i yi-d-ijuban taxxamt-a, tḥuma-yi
aṭas, d yelli-s n leḥlal ; tḥuma aṭas ama deg aṭan n tteǧǧa ama deg win n tasa.
Tettawi-yi-d ijernanen, ijeǧǧigen, trennu-d yid-es acmumeḥ. Cubaɣ-tt d
tajeǧǧigt n rreman di tmazirt Igawawen. "
Tesnefsusi-yas cwiṭ tiyersi.
Ceyyɣen-t ɣer sbiṭar n Sig (di Lwilaya
n Mɛesker). A-s-tiniḍ icab iwellef, maççi 41 iseggasen di leɛmer-is. Izwi
maḍi,
Iwret snitra n yiwen umuḍin d ameẓyan.
Seg mi iffeɣ seg Aẓru-Uqellal
Ay adrar igawawen
Lexyar deg ismawen
Win ɣef i ttruɣ di lɣerba.
Mi iɣil immut d ayen, tezreɛ-t-id
terwiḥt. Sebɛa wagguren i yesɛedda di sbiṭar n Sig. Yiwwas iḥulfa i iɣallen-is
cuffen cwiṭ : "Aqbayli meskin izga isserɣ ayen ɣef irɣa. Ayen isɛa d iẓuran...
Ɛni nexdem ssiyya i mi kra n wanda i tt-nger, teqqur. Werǧin i tdum ṣṣaba, neɣ
tameddurt ad-tɣellel".
Ɣer taggara yaf-ed iman-is di sbiṭar n
Mɛesker : din d sbiṭar n wid yettmettaten. D inig aneggaru. Deg-es yiwen uḍar
di laxert yakan. Kra umuḍin ar a-ikecmen ɣur-es, ur d-iteffeɣ ara ḥaca ma
yekfen s liẓar bu tfawtin. Meɛna tamḍelt n weɣrib ur treḥḥu yiwen. Yiwen ur
ittru fell-as, ḥaca win turǧa am netta.
Si laɛḍil, Belɛid izga ustilu ger
ifassen-is, ikna ɣef zzmamat-is : timucuha, tullizin, aǧernan-is... "Bɣiɣ
ad aruɣ kra iwulmen a-t-id-ǧǧeɣ". Ɛeggu d leḥzen ǧǧan-t maḍi. Iduz.
Meɛna m’ ar a-d-ittmekti yemma-s,
ittrunday aṭas. D netta i d ameɛzuz-is, d amaẓuz.
Ass mi iwet udfel issaweḍ rebɛa iɣallen,
iɣumm tizeɣwin iffeɣ-it leɛqel : amek ar a-ffɣen imeksawen ? D acu ar a-yeçç
lmal ? D acu ar a-ççen imdanen ?
Ass n 12 di magu, immut Belɛid zedɣen
sin imdanen, sin wulawen : ul amezwaru, yurez-it ɣer wakal d idurar, tayri n
tmurt akken tebɣu tili. Yurew-ed yess
zzmamat-is. Ul
1947 : Ujda,
1948 : Talimsan,
1949 : Wehren, Sig,
1950 : Mɛesker.
"tamacahutt-is tfuk". Tebda
tin n wayen i d-iǧǧa. Meɛna tagi daɣen tilufa-s weḥd-es.
II.
ASRIFEG
ƔEF TIRA N
BELƐID
Inna Jean AMROUCHE deg wawal-is :
"Yal tameslayt deg-es ladɣa tiɣri." Dɣa tiɣri n Belɛid teffel akin i
wayen yura. Tennul agemmaḍ n tmusniwin. Treṣṣa di tsekla[18] n ddunit, ɣas
akken teqqim d tagujilt,
I mi iffeɣ i webrid n tefransist neɣ
n taɛrabt, Belɛid iẓra d acu i t-yurǧan d wayen yurǧan tasekla i d-yurew. Meɛna
ixtar,
Di lawan i deg ibda tira, wi iẓran d
acu i d tamaziɣt ? ˜aca wid i wumi qqaren kra : "iqudam n
tmenjart" neɣ "igeṭṭumen n tegrawla". Di lawan nni, kra n win i
nesɛa d amaru, ittaru s tefransist neɣ taɛrabt. Ma d tamaziɣt : d awezɣi. Acku
timeslayin-a llant d tid n tmusni neɣ n tedbelt[22] neɣ udabu[23] neɣ n
ddin. D tid i qqaren wid ar a-yaɣen imukan ; d tid i sɣarayen wid i ten-yuɣen.
Ula d win meskin werǧin ikcim lakul, issen "tarumit n weɣrum", acku d
tarumit i d-issasayen aɣrum neɣ tabuftikt. Neɣ tikwal d taɛrabt. Liḥala akken
kan, am ass-en, am ass-a.
Ma d Belɛid yeɣran tarumit armi icɛef,
i tt-ittmeslayen, i tt-ittarun akken ilaq (yura tullizin, imagraden i ijernanen)
imal wul-is ar tmaziɣt. Irwa taqbaylit, irwa daɣen laẓ. Immut di lihana d tameqqrant.
Lemmer meqqar ayen i d-iǧǧa ittwassen, teqqed teḥla ! Lemmer i t-id-ibedder
wegdud ass-a, am ass-a. Meɛna idder d amengur, immut d amengur.
Anwa akka i yesnen Belɛid At Ɛli
menqel wid terza tiyita. Lemmer
maççi d DALLET i t-imenɛen, yili teçça-t tatut. Netta "aɛṭi-t ṣṣeḥḥa",
ayen i wumi yezmer ixdem-it.
Belɛid
illa iffeɣ tiṣenṭit s tikta[24] xas agerbuz[25] di taddut. Iɛac yilef deg umadaɣ. Meɛna
amadaɣ n medden yugar win n lewḥuc.
Meɛna
"ittaɣ lḥal lxaṭer-is ithenna ; ikkes uḥebber seg mi ifra d yiman-is"
akken yura deg "Ass mi heddrent lehwayec."
Seg
mi iwweḍ d argaz, ifaq : Aqbayli ur t-id-iṣaḥ wemkan, d awezɣi ɣer irumyen.
Meskud iqqim d Aqbayli. Bu teqbaylit,
werǧin irfed aqerru izga s ddaw uzaglu
neɣ am lmal mebla ameksa. Amezruy n Lezzayer i s-ffren di temẓi, ibɣa a-t-yissin.
Tikta agi, uɣalent-as d tisfiwin. Ttbeɛburent deg ufwad-is ar mi d ass mi ṭreḍqent,
tewweḍ tfidi s iɣes : iẓẓerṭi.
Seg mi iẓẓerṭi di Tunes ar mi d ass mi
immut, "idda d yiman-is". Ikemmel deg ubrid-is, imlal wul-is d
wallaɣ-is. Meɛna abrid ur ɛad injir, ibɛed wansi d-teṭṭilli tafat. Irra-tt i
tira, ccrab d ccnawi. Cwiṭ içça-tt di ṣṣeḥḥa-s. Iɛac s "l’épée
de Damocles" nnig
uqerruy-is.
Medden – imusnawen n Lezzayer –
ttullsen si tafat i d-ikkan si Lurup neɣ si Maṣer ; netta isukk
tamuɣli-s ɣer taddart n Aẓru-Uqellal. Ireṣṣa-tt din, ulac acu i s-innesren. Kra
n wayen teẓra tiṭ, yura-t ufus. Ama d "lexḍubegga" ama d "Sut
taddart" ama d "At zik" neɣ at tura. Ma d
timucuha, fiḥel ma nesmekti-tent-id.
Ayagi i d-nebder merra d tasrit[26] n Belɛid.
Isefra ines netta, maççi diri-ten, meɛna a-d-nini ur irni kra ɣef ayen i d-iǧǧa
Si Muḥend U Mḥend.
Qqaren Belɛid maççi d bu udebbuz.
Maççi d tidett ! Ɣas tteǧǧa-s ur tezmir ara i ubunyiw, meɛna iwet abunyiw akken
nniḍen. Takriḍt[27] tezdeɣ ama
d tasrit-is ama d tamedyazt-is.
"Ittexnunus deg ubellaɛ, la
isawal a ddellaɛ !!" Aɛebbuḍ d ilem, daɣ allaɣ ittwarez di tugdi – deg
ijadarmiyen − meɛna ikfa asirem di tira-s. Yura di
"Tamacahutt uwaɣezniw" : "Xas akken medden tetten abelluḍ, igran
n yirden d temẓin ur izmir a-ten-yekcem bnadem ; lmexzen n yedrimen, n nneɛma,
lekwaɣeḍ akk n ttrika nnsen akken ma tella".
Asirem izdeɣ Belɛid xas ddunit
berriket. Netta iḥbes di lḥebs yugar lqefs, iẓra llan "wid irekben akken ɣef
kra n wefrux ur iẓri ḥedd isem-is".
Ussan isɛedda di taddart-is, isɛedda-ten
ger iderɣalen ur nefriẓ tilufa. Ma d netta leqraya, iɣra. Axaṭer iwseɛ, iççur.
Aqbayli izzer di nngaḥi d lihana, meɛna llan wid i wumi "ifka ebbi ṣṣifa
d zzin, d sser."
Belɛid ijerreb aṭas, mi ɛeddant akk
fell-as. Ulac tamduct iluɣen deg waydeg
Belɛid ittamen s ebbi, am netta,
am medden. "Ittkel ɣef Rebbi, i mi ɣur-es kulci ishel", meɛna "ḥyu-yi
ass-a, xas enɣ-iyi azekka".
Ay ayen iɛeddan fell-as meskin !
Belɛid afermac, iǧǧan tuɣmas-is di Tunes ; ar iḍ-a issaram, meɛna asirem-is
Mi isukk tiṭ ɣef wid yerwan – xas di lawan nni qlilit, maççi am tura –
ulac tismin deg ul-is, ulac lqerḥ. Meɛna ittfelliq wul-is deg widak i ttakren
atmaten nnsen yerna teffren tixeddaɛin s ddaw uqendur. Ssadaqa "maççi d
win ar a-iççaren tajmaɛt, ad-ifk talqimt i umessebrid, a-s-yini : Eçç ! akken
a-t-ẓren medden."
Belɛid maççi yiwet n tekti i t-izedɣen,
ggtent ɣef tikkelt. Ittwagzer gar-asent :
·
Yiwen
wul iqqar-as-d : "akin !", wayeḍ iqqar-as : "akka-d !";
·
Tayri
d lkerh;
·
Adebbuz
d lɛafya;
·
Arruz
d yinig;
·
Laẓ
d tawant;
·
Zzwaǧ
d berru;
·
Lḥebs
d tilelli;
·
Ddin
d ccrab.
Lḥaṣun, tikwal teḍra yid-es am
akken ɛerqent-as. Tebḍa tasa-s d iceffiren. Ittwagzer ama di tmeddurt-is
ama di tira-s.
Deg iktayen-is, win i yi-iɛeǧben maḍi
d "Jeddi" akk d "At zik". Din i isukk tamuɣli ɣef imrawen
nneɣ. At zik ççuren d nniyya : lmaɛna n wawal-a ẓẓayet. Fhem : at zik qeblen
yal azaglu, bubben-t : ɛeryan, laẓ win i d-yusan inher-iten. D nutni i ɣ-tt-ixedmen.
D tid i xedmen i nettxelliṣ. Xas akken "kkaten uzzal", meɛna ssaẓayen
tilisa.
"Jeddi" xas akken iḥemmel
tadṣa d uqeṣṣer meɛna d amɣar azemni. iẓra d acu teswa tudert, d acu swan
yemdanen. Xas akken d aderɣal, iɛeqqel medden ɣer tikli. M’ ar a-iteddu
ittaɛqal abrid ɣer tṣeddarin. Neɣ ass mi yeḥbes maḍi, ittarra ddehn-is ɣer tiɣri
n lmal. Ma isla i taɣaṭ a-s-yini : ata yebra-d leflani. Ma
tesrugmet tfunast, a-s-yini : wagi d leflani... Yerna, "jeddi"
yunag di temẓi ; am netta am at taddart : ixdem di lɣerba ; igzem idurar, ahat
irna lebḥur.
Deg iktayen-is ɣef at zik, Belɛid
isufrar-ed tiḥḥerci n wemɣar akk d tiḥraymit n temɣart : ass mi icemmer
aqendur-is zdat yiwet n temɣart, izzaken-as dduzan-is.
Tamsalt n teɛmamt − neɣ
tuççit – ur tt-izgil ara. Tawellitt ur tetteffeɣ deg uxxam
n baba-s ma ixuṣ aṣurdi. Ilha
neɣ diri-t : akken i d lqanun !
-
Amek ijemmɛen idrimen imezwura nneɣ ?
Di lawan nni ulac lbankat. Wid iḥercen,
ayen i d-issas wass içç-it yiḍ ; ma d wid itcuḥḥun, d amruj i qqazen di
tmazirt. Win i k-id-iwalan, ikfa fell-as laẓ !
"Aqerru ceffun wat zik",
ccfaya n wegdud yemsed aṭas acku ur
ttarun ara medden. Kra n wacu iḍerrun, ittwajerred deg uqerru n bunadem.
Wa ittaǧǧa-t-id i wa. Ama d lferḥ, ama d lqerḥ, ama d lɛar ama d iseɣ.
Ma yella sin mnamaren ɣef yiwet
temsalt, win ar a-d-yinin aṭas n limarat fell-as, d awal-is ar a-iɛeddin.
Ccfaya n wegdud d tin n tmurt.
Ula d amkan n uẓawan[29] illa di
tira n Belɛid, illa zik di tmurt. A-tafeḍ ccna n ger at wexxam, meɛna yal wa
isdewnin deg tarkunt-is neɣ "mi d-irra tawwurt".
Cceḥḥa d imɣaren, akken i ddukulen ;
acku ttagaden teɣzi n leɛmer. Maççi d luf i yugin meɛna tewɛer tewser. Dɣa temẓi
txeddem ɣef tewser ; temẓi ilaq a-tcuḥ i tewser. Meɛni cceḥḥa maççi d aslaẓi,
xas aḍeggeɛ n tgella diri-t. At wexxam sɛan daɛwessu. Cceḥḥa tezga di llebsa :
am imɣaren am temɣarin, aqenḍur izga. D llebsa uqenḍur i yerran ɣef yemɣaren.
Aqenḍur m’ ar a-icidd s tɣeggaḍt, d tin i d llebsa n imezwura nneɣ. D
udem n tugna[30] nneɣ.
Tamurt i deg ulac ibulisen, ulac
iserdasen[31], tella
deg-es leɛnaya. Leɛnaya ulac lemtel-is di ddunit merra. Leɛnaya tezdukel kra
yellan d tasudut[32]. Leɛnaya
fell-i fell-ak. Dɣa a-d-iniɣ
Tura a-d-nesrifeg amru[33] n Belɛid.
Fell-as i tura Camille LACOSTE-DUJARDIN : "Kra n yeḍrisen[34] ijdiden
ççuren d tamuɣli ɣef la psychologie n tmessi[35] akka am
"Tafunast igujilen" n Belɛid AT ƐLI."
Belɛid d amaru n wegdud, maççi n
tmucuha. Ireṣṣa di taddart-is, di tmurt-is, tamuɣli. Ma d lferḥ yeɛna ma
d lqerḥ daɣen, ama di tawant ama di laẓ ! Kra n wacu i s-ifellqen tasa
isrusu-t ɣef lkaɣeḍ. D tira tatrart. Tikwal ittaru taqbaylit akken ittmeslay, d
tin iẓuran. "Awal ittawi-d wayeḍ", ittak-ed lemɛani n temɣarin,
itzewwiq yes-sent aḍris. Awal d lemtul ttaken dderz i tira.
Tikli tɛennu tamsalt, ilaq ad-isuref
bnadem m’ ulac ad-iqqar d taɣert !! Tikwal iqelleb cwiṭ aɣanib[36], ittak
udem n tefransist. "Tadṣa nni ur isɛi ḥedd ala netta". Meɛna di tmaziɣt
neqqar : "Yiwen ur ittadṣa am netta". Tegzem tmeslayt nneɣ. Yura daɣen
: "Udem-is armi s-iqqim ala aglim" ; nekni a-d-nini : "I
d-yegran deg-es ala iɣsan". Ticki ibɣa ad-iffer isem ittaru :
"Ufiɣ Malḥa At... la ttett remḍan".
Ihi Belɛid ibeggen-ed tameslayt
maççi d tasaft yezmer ad-yerẓ waḍu ; tameslayt d aɣanim yettleɣwayen almend n
wansi d-yekka waḍu. Xas akken rqiqet tteǧǧa-s, aḍu
Wagi d asrifeg
Yal tikkelt m’ ar a-ɣreɣ aḥric d "Belɛid", d awal agi i d-izeggiren :
"limer d lebɣi wi mmuten ad-iglu s wayla-s". Ccwi awal agi
Aɛmer MESKIN !
1982
Zzmamat
/ Bibliographie :
.
J.M. DALLET et J.L. DEGEZELLE : Les cahiers de Belaïd ou
.
C. LACOSTE-DUJARDIN : Le conte kabyle, Paris, Maspéro, 1970.
.
J. AMROUCHE : Chants berbères de
Kabylie, Paris, Charlot, 1946.
.
M. MAMMERI & Coll. : Amawal n tmaziɣt tatrart, Paris,
Imedyazen, 1980.
.
Enquête personnelle, yunyu, 1982.
Numéro 40
Juillet 2009
INI-YI-D YIDI I TELLIḌ sɣur
Rachd Sahqi d Brahim Slimani, “ d acu iɣ-yuɣen” isefran 1993
Qqim-ed ar
tama-w
Anef-iyi ard am-iniɣ
Qqim-ed ar tama-w
Mazal d kem ay
bɣiɣ
Qqim-ed ar
tama-w
Fellam ur beddleɣ rɣiɣ
Glu s wayla-w
Ɣas ur ksibeɣ ur wwiɣ
Aẓ-ed ar ɣuri
Di fad ifadden-iw ɛyan
Aẓ-ed ar ɣuri
Teǧǧiḍ-iyi deg yir ussan
Aẓ-ed ar ɣuri
Meɛḍur wul i kem-icedhan
Ɣas d
asmekti
Deg wulac i yi-d-ǧǧan wurfan
Erǧu a m-hedreɣ
An-nfaṛs ussan n tziri
Erǧu a
m-hedreɣ
Icqa-yaɣ yiij ma yeɣli
Erǧu a
m-hedreɣ
Fellam zgiɣ d anadi
Dayen ur
zerreɣ
Ayen lḥiɣ mazal tikli
Lḥu yidi
A d-nemmekti ayen iɛeddan
Lḥu yidi
A m-d-ḥkuɣ yidi i-geḍran
Lḥu yidi
Ggwran-iyi-d yir ussan
Sedhu-yi
Alamma yeddem-i lemnam
Qqim-ed a
m-ḥkuɣ
Ɣas felli
lehna-m tfut
Qqim-ed a
m-ḥkuɣ
Qbel a yi-d-bdu taƫƫuyt
Qqim-ed a rn-hkuɣ
Ɣas nekk teǧǧa-yi tefsut ^
Ur
kem-teƫƫuɣ
Alamma teddem-iyi lmut
Helkeɣ teẓriḍ
Assen mi kem-ƫrağuɣ
Helkeɣ teẓriḍ
Zdat-m assen ay ƫuɣ
Helkeɣ teẓriḍ
Yidem tugiḍ ad dduɣ
Zzi-d aƫ-ƫwaliḍ
Tala-w zeddigen tluɣ
Ur d-ƫnadi
Mazal-iyi anda i yi-teğğgiḍ
Ur d-ƫnadi
Fihel a m-d-alseɣ teriḍ
Ur d-ƫnadi
A yi-d-tafeḍ anda terriḍ
Ur d-ƫnadi
A kem-id-afeɣ mi ara yi-d-tnadiḍ
Ur d-ƫnadi
Anef a n-lhuɣ ma teɛyiḍ
Zzi-d ar ɣuri
Tiniḍ-iyi-d yidi i telliḍ
Rachd Sahqi d
Brahim Slimani, “ d acu iɣ-yuɣen” isefra, tazwart n
Ɛ.Mezdad, 1993.
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de messagerie électronique :
Adresses
Web:
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tanemmirt, i kra iẓuren ayamun, cyber-tasγunt n tsekla tamziɣt, ar tufat !
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Dernière révision vendredi 15 juillet 2011
[1] D wi setta ger
sebɛa ilufanen (tlata warrac d rebɛa teqcicin).
[2] Akayad, ikayaden : Examen, examens.
[3] Aselkin, iselkinen : Certificat, certificats.
[4] Tamrest, timras : Emploi, emplois.
[5] Uggug, uggugen : Barrage, barrages.
[6] Akka i s-qqaren i ravitaillement
di lweqt nni.
[7] Tullizt, tullizin : nouvelle,
nouvelles.
[8] Ayen i wumi isemma s tefransist : "culture
de marché aux puces".
[9] Ama§ra¤ [Tirmit, tirmitin] :
Essai, essais.
[10] Amagrad, imagraden : article, articles.
[11] Tadawsa : santé.
[12] Izegza : légumes.
[13] Adlis, idlisen : livre, livres.
[14] Amezruy : Histoire.
[15] Le journal d’Alger
[16] Le fils du pauvre, Mouloud FERRAOUN.
[17] Aktay, iktayen : Souvenir, souvenirs
[18] Tasekla : littérature.
[19] Tamkar¤it, timkur¤a : bibliothèque,
bibliothèques.
[20] Ama„rag, ima„ragen : éditeur, éditeurs.
[21] Ta„rigt : édition.
[22] Tadbelt : l’administration.
[23] Adabu : pouvoir.
[24] Takti, tikta : idée, idées.
[25] Agerbuz : corps.
[26] Tasrit, tiseryin : Prose, proses.
[27] Takri¤t, tikri¤in : violence,
oppression.
[28] Tilawt : réalité.
[29] Aẓawan :
Musique.
[30] Tugna, tugnawin : personnalité,
personnalités.
[31] Aserdas, iserdasen : militaire, militaires.
[32] Tasudut, tisuda : Institution, institutions.
[33] Amru, imra : Stylo, stylos.
[34] Aḍris,
iḍrisen : Texte, textes.
[35] Tamessi, timessiwin : Société, sociétés.
[36] Aɣanib, iɣunab : Style, styles.
[37] Tazrawt, tizrawin : Etude, études.