Ayamun cyber-tasàunt n tsekla n Tmaziàt
cyber-revue de littérature
berbère
50
pages
Voici le contenu de ce 3ème numéro:
1) deux textes en prose: Afrux ifirelles
de Mohand Ait-Ighil
Temẓi d usirem (tasuqqelt sɣur Mohand
Ait-Ighil)
2) une biographie: Tahar Ouseddik, une vie
vouée au savoir
3) L'article : Un grand roman berbère de
A.Hamidouche
5) un embryon de cyber-librairie
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Numéro
3 Novembre 2000 Une vie vouée au savoir : Tahar OUSEDDIK 1913_1994 Tahar Oussedik, né le 20 janvier 1913, dans la
commune de Draa Ben Khedda, en Kabylie, a passé son bacalaureat à Aix-en-Provence
en 1937; la même année il devint instituteur puis professeur de lettres
françaises. En 1941, il adhère au P.P.A, puis à l’O.S en 1948 et en 1955 au
F.L.N, pour être intégré à l’A.L.N en 1956. Après un
vie active tumultueuse toute entière vouée à l'enseignement, au savoir et à
la vie militante, il prend sa retraite professionnelle dans les années 70. Il
trouve enfin le temps qui lui manquait pour se consacrer à son œuvre. En
quelques années, huit ouvrages au moins ont été publiés. Dda tahar décéde en
octobre 1994 laissant derrière lui outre son œuvre fabuleuse, l'image d'un
homme âgé combien dynamique et paternel. Œuvres éditées : _Les poulains de la liberté, SNED, 1981, 98 pages. _Si Smail, SNED, 1981, 143 pages _Oumeri, Laphomic,1982,
175 p. _Bou Beghla, ENAL, 1985, 79 pages _Contes populaires, ENAL,1985,
228 pages _Fatma n Soumer, Laphomic, 1981, 88 pages. _Des héroïnes algériennes dans l'Histoire,Dar-el-ijtidad épigraphie, 1992, 143 pages. _La Berbérie Tome 2, ENAL,1991,
119 pages. Ɛ. Mezdad Mohand Ait-Ighil |
Numéro 2 Juillet 2000 TAGREST URGHU (hiver brûlant), un grand roman
en Tamazight Note de lecture de Hamidouche Abdelkrim parue
dans l'HEBDO n Tmurt n° 23 15_21/08/2000 L'histoire
de la guerre de Libération Nationale constitue toujours le champ de référence
de la bonne littérature algérienne. Notre littérature écrite d'expression
berbère vient, elle aussi, d'intégrer ce thème sensible et émouvant, mais
Amar Mezdad y ajoute la genèse du combat libérateur avec une vision de
l'intérieur. Pour ressourcer sa mémoire, le lecteur vient d'avoir à sa
disposition un document de premier choix : le tout nouveau roman
"Tagrest urghu" (l'hiver brûlant ). Ecrit dans
une langue berbère accessible, ce nouveau produit littéraire nous rappelle,
dans un style métaphorique et poétique, que notre guerre de libération n'a
pas livré tous ses secrets : beaucoup de faits ont été dissimulés ou
volontairement ignorés ! Qui a écrit sur la genèse du mouvement national dans
le milieu de l'émigration en France ? Qui a écrit sur la disparition des
militants "berbéro-nationalistes ?" Qui a écrit sur l'utilisation
des armes chimiques dans les montagnes algériennes et celles du Djurdjura en
particulier ? A toutes ces questions, le romancier dresse le contour d'une
réponse fictive la plus proche de la réalité historique vécue. Le
roman nous livre un ensemble d'événements qui se sont déroulés dans les
montagnes de Kabylie en plein hiver glacial : le froid, l'effort, la peur
mais aussi le courage, l'amitié et la certitude d'un combat juste en rythment
les 185 pages. L'ouvrage se
divise en 16 chapitres : sa microstructure nous permet de le classer comme un
roman classique. Cependant l'intrigue et les éléments du récit ne se
déroulent pas selon un axe linéaire mais selon des cercles concentriques,
d'où sa modernité manifeste. Au risque de nous tromper, on peut affirmer
qu'au fur et à mesure que l'on avance vers le centre du cercle ayant le rayon
le plus petit, les détails des caractères des personnages ou d'autres décors
textuels vont apparaître. Et inversement, plus on reste en surface, c'est à
dire sur le cercle du plus grand rayon, sont mises en évidence l'essentiel de
l'intrigue et l'analyse globale des personnages du roman. Il nous semble que
l'état initial de l'intrigue et son état final sont sur un même cercle concentrique
situé en surface. Il s'agit là d'un point de vue technique que nous osons
avancer. Les six
personnages héros forment la troupe de combattants qui se chargera de palier
au manque d'armes affectant cruellement les maquis. L'étudiant algérien a
déserté sa classe pour rejoindre le champ de combat armé est campé par le
personnage de Lounès, un des héros les plus sympathiques et fragiles du
roman. La mission est d'acheminer les armes de guerre des frontières est
(frontière de zone ? De wilaya ? Du pays ?) vers les montagnes du Djurdjura.
Il s'agit donc d'une mission d'une importance vitale par le nouveau souffle
qu'elle donnerait aux maquis, mais éminemment dangereuse puisque que l'armée
coloniale est mobilisée pour la mettre en échec. Le relief accidenté et les
conditions climatiques sévères ne sont pas pour faciliter la tâche aux
compagnons de Salem, le personnage principal du roman. L'absence de son
alter-ego Waâli, fragilise l'équilibre du groupe. Le verglas et la neige ont
bloqué tous les sentiers, le moindre déplacement relève de la gageure. A leur
retour des frontières, les éléments de la troupe dirigés par Salem, un ancien
émigré déjà vieux bien que dépassant à peine la trentaine, seront interceptés
par l'aviation française. Ils subiront un véritable déluge de feu et de fer
craché par le ventre des avions, ces rapaces d'acier. Malgré les bombes et le
Napalm, les armes arriveront à destination, grâce au génie et au sacrifice de
Salem et de ses compagnons. Ceux qui auront survécu ont été marqués à jamais
dans leurs chairs. Parallèlement
à cette trame principale, l'auteur nous projette dans notre histoire : la
période turque, l'invasion française, les famines, la résistance à la
colonisation, la genèse du mouvement nationale. De l'épidémie de typhus de Des
monologues intérieurs, des retours sur le passé mais aussi des projections
sur l'avenir d'un pays libre vont illustrer toute la longueur du roman : la
générosité, le courage, l'humilité, la naïveté (nniyya), la perspicacité
habitent les personnages. Malgré le climat dur et angoissant de l'action, il
n'y a pas de haine dans ce livre. Le romancier
a développé un style tout de poésie, les chapitres imbriqués d'une main de
maître sont un véritable hymne à l'amour du pays, à l'effort, à l'espoir et à
l'abnégation. Quatre chapitres constituent un long poème d'une trentaine de
pages ("le livre de Waâli") qui mérite ne serait-ce que par
lui-même une reconnaissance à l'auteur : en plus d'une exploration claire de
notre histoire, ces pages sont un véritable gisement d'expressions simples
tirées du registre quotidien de la langue. La beauté de la langue utilisée
réside en grande partie dans sa simplicité : c'est là que se trouve le
talent. L'auteur a une connaissance de la société et des événements qu'il
décrit, les références historiques et le travail de fiction sont justement
pétries jusqu'à former un roman de premier plan. En aval, le travail
documentaire a été important. Au plan
lexical, la langue ancienne a été énormément investie pour réactiver l'emploi
de certains termes guettés par l'oubli. L'héritage linguistique poétique et
romanesque de Mouloud Mammeri est toujours présent : il est rendu à la
perfection dans la langue originelle. Au plan de la transcription, la lecture
est aisée démontrant que la méthode dite de Mammeri reste plus que jamais
moderne, féconde et efficace. Les tentatives de pseudo-perfectionnement
menées çà et là, sous prétexte de "l'améliorer", sont inopportunes
voire dangereuses ! Elles visent en réalité à la réduire ! Le roman
"Tagrest urghu" a été mis sur papier durant les années 1975 et
1990. Devant la fermeture des filières d'édition, il est publié à compte
d'auteur. Par le passé Amar Mezdad a publié aussi un recueil de poésie
"Tafunast Igujilen" (La vache des orphelins) en 1977 et un roman
intitulé "iD d wass" (une nuit un jour) en 1990. Aux initiés
de la langue Amazighe, bonne lecture. Aux autres, c'est le moment idéal de
susciter une traduction pour entamer le voyage entre nos langues. Hamidouche
Abdelkrim Etudiant
magister en littérature Amazighe Université
de Béjaia L'ouvrage
: AMAR MEZDAD TAGREST
URGHU (hiver brûlant) 185
pages Edition "ayamun" Retour
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A WIHIN.... A wihin i-wumi zzin yetran, A wi k-iluɛan, mi akk-a teččureḍ igenni ! D anebdu ifures-ak ussan, D armi akk-a asekkran : D amjaḥ, Teṭtfeḍ-ţ d tazzla ! Wi k-yurɛan ? Tḥareḍ ?... Anwa amkan ? Ma naɛdel, ţxil-ek awi-yi ! Ma d asigna i k-yesserfan, Rewlen akk, ɛeddan, A leṣlaḥ ! dɛa wwin tili : Ata ṭtsen akk lɛiran, Ulac wi ɛ-ed-yeslan : Ala ifrax di ṭtjuṛ d ubeḥri : Wigi ɛas ma ad i-d-walan : Dɛa aten-ad d imɛennan ma ur teḥsibeḍ cwiṭ yid-i. D Llah ar-a k-t-id yeţţaran Lxir-ik, A Sselṭan, Uzyin yeţɛawed alali, s-syinna tewɛiḍ kul amkan : d keč i d aɛlayan ɛef kra i d-yexleq Sidi-Rebbi. Annaɛ, zger tiṭ-ik cwiṭ kan I wedrar-inna, ata-n , muqel ziɛ, ahat tuki... Teṭtes ? ɛeddi di ṭtiqan... Yak, weḥd-es i teggan ? Ma twalaḍ aqcic, d mmi. Tafeḍ-ţ tɛumm-it s imezran : Deg way(en) iɛeddan, Akken i ɛur-es d tannumi. Saki-ţ neţţat s ḍdewyan S allen, s lemḥadran, Tɛallqeḍ-ţ ɛur-sent mi tent-telli Tineḍ-as.... In-as... Annaɛ ! yekkaw yim ! Rɛu, rɛu....ata-ya : In-as kan : sbedd iman-im, Qabel-iyi-d s wudem-im... Lhedra ?...Ula-iɛer...ala ! Ma ḥnineḍ, rnu-d mmi-m, Ddem-it deg irebbi-m : Twalaḍ : Ccah ! Tura, xir wi(n) yeḍsan : Ar tceɛfeḍ d itran Deg unebdu la-dɛa i tziri ! S akkin keč, am win yaɛyan, Lefjer yeţţadan : Ruḥ di sslama, eɛɛ-iyi S tafat-ik : win i k-ţ-id-yefkan, Agellid n lḥuman, Limer a-k-id-yaf ! La-d-yeţţali ! Belaɛid At-Aɛli Isefra FDB 1964 )
Yerna dessen Ṛwan lḥif dayen ẓidit am izamaren di tmura d tamara i ten-yezzuɣuren yerna ţɣennin yerna dessen amar anida ţţaysen Caben mazal meẓziyit Yal wa anida yewḥel ṣebren i laẓ d twaɣit ṭafaren aɣrum ireggwel rnan remḍan yerna dessen amar ad yeglu yis-sen Mačči yiwen mačči sin Ayen din d ilulufen Ur iban ma d tiweḍfin Neɣ dɣat-ak d irgazen Yerna heţben yerna dessen i-wakken ad teddu fell-asen Ur yelli wacu kesben Ass-en ad nadin fell-as Kesben kan snat wallen i-wakken ad ţrunt yal ass yerna ad azlen yerna dessen ad d-ḥyun tamurt-nnsen Win i d-yusan a-ten-yelles Anida lulen i ţmeţţaten Taqsiṭ mačči ad teḥbes Imecṭuḥen ad as-alsen Yerna nṭerren yerna dessen Ṛebbi ad yili yid-sen Nniqal ad xemmen ciṭuḥ Ad msefhamen gar-asen Amar ad beddlen leryuḥ Yezmer ma yehwa-yasen Nniɣ-asen fell-i i dessen Uɣaleɣ d aɛdaw-nnsen Muḥend_uYeḥya |
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Numéro 3 Novembre 2000 Pour
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n tayri de Mohand Aït-Ighil, recueil de nouvelles, 110
pages tagrest
ur$u de Amer Mezdad, roman, 185 pages Ces
2 ouvrages sont disponibles librairie. Egalement
parus cette année et disponibles en librairie ces 2 romans : Yugar
ucerrig tafaweât de ¥Hmed Nekkar |
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tanemmirt,
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